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  • Photo du rédacteurChloé Dépré

Le fonctionnement de la base

Alors, vivre en Antarctique c’est bien mais comment ça marche ?

Historiquement la base est arrivée ici suite à l’incendie de Port-Martin, première base Antarctique française. En cherchant les personnes de l’expéditions on choisit l’île des Pétrels pour sa proximité avec la manchotière. De là est née la base Dumont d’Urville. Ici les bâtiments se sont ajoutés les uns après les autres se répartissant à différents endroits sur l’île. Chaque bâtiment a été numéroté et ce dans l’ordre de construction. On parle par exemple du 42 quand on parle du dortoir hiver (depuis lequel je vous écris ces quelques lignes). Pour circuler entre ces bâtiments on a des passerelles métalliques surélevées, elles permettent, sur les endroits à relief, de garder un cheminement droit ou en pente douce. Le fait qu’elles soient surélevées permet aussi que la neige peu s’accumuler dessous, laisser passer le vent en diminuer les chances qu’elles soient recouverte de neige. Bien sûr ça arrive à beaucoup d’endroit l’hiver mais l’été la plupart sont dégagées.


La manchotière vue des passerelles

Bon, maintenant qu’on peut circuler tranquillement il va falloir s’éclairer, se chauffer et s'approvisionner en eau. Pour ça rendez-vous au cœur névralgique de la station : la centrale. Je vous ferais un article surement plus complet mais pour expliquer rapidement il y a plusieurs moteurs qui génèrent de l’électricité pour alimenter la base. La chaleur des moteurs est recyclée via un bouilleur qui dessale l’eau de mer afin d’alimenter les bâtiments en eau. Cette production d’eau crée de la saumure qui est chauffé et circule dans un tuyau autour des tuyauteries d’eau douce pour éviter qu’elle gèle. Il y a toujours un filet d’eau dans les conditions d’évacuation afin d’éviter que le conduit se bouche avec le gel. La nourriture est stockée dans plusieurs bâtiments, les deux principaux sont ceux qu’on appelle le +4 et le -20. Tout simplement parce que c’est la température à laquelle ils sont régulés (-4°c et -20°C). Dedans il y a de quoi survivre pendant les 8 mois d’hiver et même plus. Il y a en plus un petit stock à la cuisine avec lequel on ne tient qu’une semaine. Chaque samedi après le repas c’est manip vivre et tout le monde s’y met (dans la bonne humeur). On fait alors une grande chaîne pour relier le séjour qui est la bâtiment de vie collective avec la cuisine. Le chef cuisto et le pâtissier sont dans les bâtiments et donnent ce dont ils ont besoin pour la semaine. Les aliments remontent la chaîne jusqu’à la cuisine et au réfectoire. En 15-20 min les stocks de la semaine sont fait pour éviter de faire des allers/retours en permanence. Ça n’empêche pas d’aller chercher en cours de semaine de quoi rempoter ou agrémenter des repas. En cas de soucis il y a un stock dans un hangar avec des rations de survies et des denrées non périssables. Celui dont on ne devrait jamais se servir (ou juste pour s’amuser à se faire un sortie banquise avec repas à la militaire).


Le bâtiment de biologie vu du ciel

La plupart des bâtiments sont chauffés ou maintenus hors gel. Les bâtiments chauffés le sont comme ceux en France, par tous les temps on peut se promener en t-shirt dans le séjour ou dans le dortoir. C’est un vrai luxe quand on passe beaucoup de temps dehors, il suffit parfois de couper sa journée en revenant une dizaine de minute au chaud pour repartir de plus belle. Il y a également le luxe de pouvoir prendre une douche chaude après avoir eu très froid et/ou avec la fatigue. Tout ici est relié au réseau, on a des téléphones fixes partout et quand on sort on possède chacun une radio pour communiquer depuis n’importe où. La journée il y a une permanence radio, et les week-ends et la nuit c’est la centrale qui s’en occupe. Avec tout ça vous avez déjà une petit idée et si jamais j'ai du temps je prévois de faire des descriptions plus précises cet hiver avec des photos. Alors un peu de patience et la station n’aura plus aucun secret pour vous (ou presque..).

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