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  • Photo du rédacteurChloé Dépré

Le suivi phoque


Ici on ne suit pas que les oiseaux, une espèce de mammifère se reproduit en Terre Adélie. Cette espèce a besoin de banquise pour se reproduire. Il s'agit du phoque de weddell. Cette bestiole qui mesure plus de 2 mètres de long et pèse 250 à 300 kilogrammes est ici comme à la plage. On les retrouve en train de ronfler sur le dos en se dorant la pilule. Quand on les regarde on voit vraiment qu’ils ne sont pas faits pour vivre sur terre. Ils traînent difficile leur masse qui ondule à chaque mouvement (comme un flamby qu’on secourait dans une assiette). Dans l’eau c’est autre chose, ils sont dans leur élément. Une fois sous l’eau c’est leur côté sirène qui ressort : gracieux, fluide avec leurs chants bien spécifiques.


Bon maintenant que vous voyez à quoi ça ressemble je peux désormais vous expliquer comment on les suit. On utilise deux techniques : le dessin du pelage au niveau du ventre qui est unique et une puce que l’on met près de la queue pour identifier de façon unique et pérenne le phoque concerné.

Il ne reste plus beaucoup de banquise à proximité de la base. On part donc avec une petite équipe en exploration avec un bateau pour marquer et vérifier des phoques sur une île à 10 min en bateau.


En route vers l'île

Petit point sécurité avant de partir, on prépare nos sacs avec des changes secs rangés dans des sacs étanches, trousse de secours, cordes flottantes, radio et batteries de rechange, balise de secours, eau, nourriture…

Nous voilà parti, c’est l’excitation de pouvoir partir en bateau. Il fait un temps magnifique et il n’y a presque pas de vent ! (chose peu courante ici) On quitte l’île des Pétrels avec une escorte de manchots adélie qui marsouines devant nous. Après on est au calme pendant la plupart du trajet, on profite du paysage et de l’air frais qui nous chatouille le visage. On en prend ensuite pleins les yeux, avec des morceaux de banquise et des petits icebergs aux reflets bleu turquoise. Dès que l’on ralenti on voit les fonds marins. L’eau est limpide, on a qu’une seule envie en voyant ça c’est d’y sauter pour s’y baigner !



Il est temps de redescendre de son nuage, ou du bateau plutôt. On fait une première dépose pour contrôler quelques phoques, on en équipe deux d’une puce puis on change de plaque. On a la chance d’avoir un pilote rien que pour nous le matin pour nous permettre de travailler sur des plaques de banquises à la dérive. Et fin de matinée il nous dépose sur l’île de Gouverneur sur laquelle nous finirons la journée.

S’en suit un pique-nique, quelques vérifications de nids et bagues de skua et on retourne pour finir les derniers phoques. Pour ça on traverse la banquise qui relie gouverneur au continent pour rejoindre les derniers individus qu’on avait repéré aux jumelles.


Une balade sur la glace vive avec un petit berg pris au milieu, on arrive finalement à destination pour équiper et contrôler les derniers individus. Retour avec la banane pour toute l’équipe après une belle journée au soleil et 14 phoques d’équipés et 3 de contrôlés.


Contrôle à l’aide d’une raquette qui lit la puce à une vingtaines de centimètres

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